Les nouvelles voix de la littérature

Lectures des auteurs et autrices accueilli·es pour la semaine de mentorat avec Olivia Rosenthal à la Villa Valmont

Mardi 22 juillet 
à 19 h

Entrée gratuite

Sur inscription

En partenariat avec

Ils et elles sont les auteurs et autrices de demain et la Villa Valmont vous invite à découvrir leurs voix et leurs textes en live dans le cadre d’une sortie de résidence publique.

En juillet, quatre auteur·ices de la scène émergente travailleront sur leur premier roman ou texte hybride accompagné·es en immersion à la Villa Valmont par l’autrice Olivia Rosenthal.

Poète·sses, auteur·ices dans des revues, performeur·ses, slameur·euses ; tous et toutes sont déjà des artistes de l’écriture.

Nous vous invitons à découvrir leur travail lors d’une lecture publique où chacun·e lira des extraits de son travail d’écriture en cours.

Hugo Titem Delaveau

se forme comme comédien puis comme auteur dramatique à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre. Il écrit un mémoire sur l’importance de la fiction et du langage pour faire face à nos traumatismes. Son travail questionne l’impact de la colonisation sur nos constructions en tant que descendant de l’immigration ; il travaille également sur l’enfermement institutionnel, psychique et psychologique. Son écriture cherche à raconter l’humain dans sa plus grande complexité, sans l’embellir ni en effacer les ombres : nos fragilités, nos vertiges, ces moments où nos vies basculent. Il est aussi poète et slameur. 

Son projet d’écriture questionne l’impact de la mort de Nahel Merzouk sur la société et sur plusieurs individus et se veut un espace de recherche pour les possibles à venir et nos moyens de résistance. Que faire de l’angoisse, du dégout et de la honte ? Entre récit et fiction, le projet tente de prendre à bras le corps la langue pour faire exister à travers elle la violence, la colère, la peur et la non-résilience. Comment la langue se modifie, raconte nos corps à même la chair et permet finalement un courage nouveau ? Comment inventer des médiums non-violents pour mettre en avant ces cultures mixtes, non-blanches qui font la France ? Comment agir et réagir face à une telle violence ? Face à ce racisme institutionnel ?

Est-ce qu’une réponse poétique est possible ?

© Jean Louis Fernandez

Juliette Alhmah

Diplômée de l’ENS Louis-Lumière, Juliette Alhmah étudie actuellement au Master Création  Littéraire  du  Havre.  Elle  explore  les  relations  entre  les  êtres,  leur environnement, leurs croyances et leur poésie et cherche à créer des récits sensibles  par  la  photographie  et  l’écriture.  Lauréate  du  Prix  Fisheye  pour  la création  visuelle  en  2023  avec  son  projet  photo-texte  toujours  diane,  elle développe  son  premier  court-métrage  la  veillée  et  travaille  à  son  premier roman.

Dans  son  projet  de  roman,  elle  cherche  à  interroger  la  relation  père-fille, l’espace de parole et d’écoute possible entre les deux.

© Amanda Sellem

Melchior Maignan

Melchior Maignan écrit. Ses textes sont publiés dans des revues littéraires (Mauvaises Herbes, Du Cœur) et mis en voix à l’occasion de scènes ouvertes. Explorant la question du sacré, il interroge les modalités d’existence des communautés, à travers les rituels et les gestes de survivance qui leur sont dédiés. Son travail accorde une place particulière à l’invisible et à l’imaginaire, à l’enfance et aux utopies qu’elle récrée, si faibles soient-elles. Musicien de formation, il compose des pièces sonores pour accompagner ses lectures en collaboration avec ses proches.

Son projet est une fiction poétique qu’il développe au sein du Master Création littéraire du Havre.

Anouk et Misha vivent dans une communauté religieuse avec leurs parents. Un jour, Misha disparaît, la forêt brûle et la communauté s’effondre. Quinze ans plus tard, Anouk revient sur les lieux de la disparition où elle fait construire une maison. Elle est accueillie par un guide qui lui propose son aide pour retrouver son frère.

Le texte mêle souvenirs d’enfance et récits au présent. Il se déploie sous la forme de fragments hybrides en vers et en prose.

© Juliette Alhmah

Thiti Droniou

est auteurice de témoignage. Actuellement en Master de Création Littéraire au Havre, iel poursuit l’écriture de son premier récit, Je ne sais pas ce que ça fait autre chose, dans lequel iel s’intéresse aux silences qui s’infiltrent dans sa parole et son environnement malgré toutes les répétitions.

Iel

répète

encore,

cherche un moyen de progresser le plus loin des secrets possibles. Iel ne dit pas viol, inceste, iel tourne autour en espérant trouver un autre centre où en parler différemment, enfin, non pas comme d’un évènement, mais bien comme d’un système.

“Je crois sincèrement qu’on a besoin de la littérature de témoignage, que ce n’est pas anodin et que c’est un espace fragile dont il faut prendre soin, qu’il faut perpétuer, réactualiser et transmettre à nouveau. Écrire n’est qu’une manière de le faire, pas la seule, pas la meilleure, mais c’en est une, et il me semble que ce n’est pas rien, alors j’essaie.”

 

© Juliette Alhmah

Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine