Ana Cristina Barragán

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En résidence en juin 2025

En partenariat avec

Ana Cristina Barragán

Ana Cristina Barragán est une cinéaste équatorienne reconnue pour sa sensibilité et son exploration de l’enfance et l’identité. Son premier long métrage, Alba (2016, Équateur – Mexique – Grèce), a été présenté en avant-première au Festival international du film de Rotterdam, a été sélectionné au prestigieux Festival du film de Saint-Sébastien et a remporté des prix dans les deux festivals. Il a également remporté 35 prix dans des festivals internationaux pour le meilleur film et la meilleure réalisation, a représenté l’Équateur aux Oscars, a été présenté au Moma à New York et a été nommé pour un Ariel.

La piel pulpo, son deuxième film (2022, Équateur – Mexique – France – Allemagne et Grèce) a été présenté en avant-première au festival de San Sebastian, a été nominé pour les Platinum Awards, a remporté 7 Colibri Awards à l’Académie de l’Équateur, ainsi que plusieurs autres prix. Son récent court métrage Ave a été présenté en avant-première au festival TIFF de Toronto et son précédent court métrage Domingo Violeta a été présenté au festival de Locarno. Ana termine actuellement la postproduction de son troisième film Hiedra, qui a obtenu plusieurs financements internationaux, et développe son film Amapola.

ALCA, agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine, s’est associée au Festival Biarritz Amérique Latine et au Poitiers Film Festival pour proposer une Résidence d’écriture ouverte aux réalisatrices ou aux réalisateurs internationaux.

Ana Cristina Barragán est la lauréate du BAL LAB, Laboratoire de rencontres et de co-production du Festival Amérique Latine de Biarritz pour son long métrage de fiction Amapola.

Son projet de résidence

Dans un refuge, caché au milieu d’une forêt de frailejones, un groupe d’adolescentes victimes du trafic sexuel vit temporairement. Habituées à une vie nocturne, les filles passent leurs journées à dormir sur les tables et les planchers de la maison, s’occupant des bébés qu’elles ont eus, les enfants de leurs kidnappeurs. La nuit, aucune d’entre elles ne dort, dans un état de grande anxiété. Dehors, la forêt est plongée dans un épais brouillard.

Abigail a 14 ans, un rire timide et un regard perdu. Elle se rend régulièrement dans une pièce remplie de berceaux où repose son fils avec lequel elle entretient un lien particulier, mélange de curiosité et de rejets. Entre les examens gynécologiques, les thérapies psychologiques et physiques, les adolescentes passent leurs journées à s’observer les unes et les autres. Un sentiment d’attention et de tension mutuelle s’installe entre elle. A travers les marques sur leurs corps, leurs comportements et leurs habitudes érotisés, leurs témoignages et les petits détails qui les façonnent, l’horreur qu’elles vivent se révèle.